Et au bout c'est la mer - Ecole d'Etival

Nous sommes l'école d'Etival, une petite commune du Jura. Il n'y a que deux classes dans notre école, (les maternelles CP et nous les primaires). 

Nous sommes 20 élèves 8CE1, 4CE2, 3CM1, 5CM2 et avec notre maîtresse, nous allons travailler sur les cours d'eau et la pollution plastique !

Nous travaillons sur des petits cours d'eau autour de l'école, sur des rivières à proximité et nous allons nous rendre à Quiberon du 9 au 14 mai 2023 pour observer un fleuve, son estuaire et les milieux côtiers. 

Comment un cours d'eau fonctionne-t-il, comment évolue-t-il le long de son parcours, quelles sont les menaces qui peuvent l'impacter ? Voici les questions auxquelles nous allons nous intéresser.

Pour cela nous travaillons avec le PNR et le CPIE avec le projet Mission Rivière, qui a commencé à la rentrée de septembre 2022. Pour ce premier focus sur les têtes de bassin, nous travaillons sur un petit cours d'eau de notre commune. Grâce à ce projet nous sommes en train de découvrir le métier de technicien de rivière, et les menaces qui pèsent sur les cours d'eau. Nous avons pu observer le cours d'eau du Lizon et évaluer sa qualité. Nous avons ensuite imaginé comment il serait possible d'améliorer sa qualité, pour en faire un système écologique plus intéressant et riche du point de vue écologique.

Nous irons ensuite au bord de la Bienne, la rivière dans laquelle se jette le Lizon, pour observer les différences morphologiques entre un ruisseau et une rivière et établir un diagnostic sur son état et la pollution plastique qui l'impacte.

A l'issue de ce travail j'aimerais pousser mes élèves à réfléchir sur la connexion des milieux fluviatiles pour qu'ils comprennent mieux la notion de bassin versant et qu'ils se rendent compte que les cours d'eau d'un même territoire sont liés et qu'ils ne s'arrêtent pas à la limite de leurs communes. Les cours d'eau évoluent, grandissent, grossissent, abritent des espèces différentes tout au long de leur parcours et chacun d'entre eux est connecté à la mer ou l'océan.

Les enfants pourraient découvrir la fragilité de ces milieux et prendre conscience de l'importance des impacts des activités anthropiques sur les milieux aquatiques. Pour cela nous pourrions étudier les pollutions plastiques (facilement collectables, identifiables et observables pour des scolaires) dans les laisses de crues de la Bienne avec un chercheur qui travaille sur cette thématique. Il me semble également important que mes élèves comprennent que tout ce qui part dans nos « petites » rivières de montagnes, rejoint inexorablement les grands fleuves puis la mer ou l'océan et que nos pollutions ne s'arrêtent pas forcément à un endroit donné, mais voyagent et contaminent tout l'environnement. Nous allons poursuivre notre travail de recherche et d'observation en étudiant un fleuve côtier (la Trinité) qui se jette dans l'océan près de la presqu'île de Quiberon. Nous pourrons y étudier le milieu côtier (faune, flore), y observer des habitats caractéristiques (côte, baie, dune...) et poursuivre notre enquête sur les pollutions plastiques en observant les laisses de mer que nous allons retrouver sur la plage.

Allons-nous y retrouver des plastiques comme sur les berges de nos rivières ? Comment peut-on faire pour éviter ces pollutions, en tant que citoyens, en tant qu'enfants ? Comment limiter la production des déchets plastiques.