Entre Ruisseau et Vieux Arbres à Aynac

Ce projet réunit 41 élèves de l'école publique d’Aynac (les CE1-CE2 et les CM1-CM2) et le jardin pédagogique associatif Les Jardins d'Aynac dans un partenariat fort et inédit. Ensemble, nous portons une démarche d’éducation au développement durable, en ancrant l’apprentissage dans un lieu exceptionnel : une aire terrestre située entre le ruisseau de l’Argentié et les arbres anciens du parc du château.

Les classes participantes s’engagent activement dans la découverte, la protection et la valorisation de leur environnement proche. Ce projet tient à cœur aux élèves, à l’équipe éducative et à l’association, car il dépasse la simple activité scolaire : il devient une expérience collective et fédératrice, qui relie le patrimoine naturel et culturel d’Aynac aux savoirs et aux générations futures.

Notre projet d’Aire Éducative Terrestre au jardin pédagogique d’Aynac propose aux élèves de CE1-CE2 et CM1/CM2 de vivre une expérience concrète et collective pour mieux comprendre et protéger leur environnement.

Dès septembre, les enfants découvrent en classe le concept des aires éducatives, avant de comparer différents sites proches de l’école (étangs, bois, parc du château). Ils participent ensuite à leur premier Conseil de la Terre, une instance démocratique où ils débattent et choisissent ensemble la zone à investir.

À l’automne, les élèves réalisent les premières sorties sur le site retenu, situé entre le ruisseau de l’Argentié et les vieux arbres du parc du château. Ils dressent un état des lieux et identifient les enjeux majeurs (biodiversité, patrimoine naturel et culturel, usages humains).

De novembre à mars, place à l’enquête et à l’apprentissage : cartographier le site, comprendre les écosystèmes, explorer l’histoire locale à travers des témoignages d’anciens, et bénéficier d’interventions de partenaires tels que la LPO. Les élèves alternent travail en classe et sorties sur le terrain pour relier observation, recherche et savoirs partagés.

Au printemps, ils deviennent de véritables apprentis chercheurs : suivis de la faune et de la flore, relevés de terrain, mise en place de protocoles simples pour observer l’évolution de la zone. C’est aussi la période où ils rédigent et envoient leur dossier pour demander la labellisation officielle de l’aire éducative.

En mai et juin, les élèves passent à l’action : mise en œuvre d’initiatives concrètes décidées par le Conseil de la Terre (installation de nichoirs, sensibilisation des habitants, nettoyage sélectif, panneaux pédagogiques…). Puis vient l’évaluation du projet et le passage de relais à la classe suivante, afin de garantir la continuité et la durabilité de l’initiative.

Au-delà des apprentissages scolaires (sciences, histoire, géographie, citoyenneté), ce projet développe des compétences humaines essentielles :

• coopérer et décider ensemble,
• prendre soin d’un lieu vivant,
• gagner en autonomie et en responsabilité,
• tisser des liens entre générations et avec le territoire.

En s’impliquant dans cette aire éducative, les élèves deviennent acteurs de leur environnement. Ils découvrent que protéger la nature et le patrimoine local, c’est aussi prendre soin de leur avenir.

Cette année, le jardin pédagogique Les Jardins d'Aynac nous aide à réaliser le projet. Son rôle est essentiel car elle apporte son aide pour la coordination, la pédagogie de terrain et l'animation de projets et d'actions. Elle met à disposition des élèves ses connaissances naturalistes, son expérience d’animation ainsi que le temps et les moyens nécessaires pour assurer le suivi concret sur le terrain.

Tandis que nous, en tant qu’enseignants à l'école d’Aynac, apportons le cadre pédagogique, la continuité éducative et l’accompagnement quotidien des élèves. Nous intégrons ce projet dans les apprentissages de la classe et veillons à relier les activités de terrain aux compétences du socle commun.

Nous allons ainsi travailler en binôme – l’école et l’association – au service des élèves, afin de leur permettre de devenir pleinement acteurs de leur aire éducative.

En complément, nous envisageons de solliciter, selon les besoins et l’avancée du projet, des partenaires locaux tels que le Syndicat Mixte de la Dordogne Moyenne et de la Cère Aval (SMDCMA) pour l’expertise sur l’eau, les gestionnaires d’espaces naturels sensibles, ou encore la Communauté de communes du Grand-Figeac, afin d’élargir les compétences mobilisées et de renforcer l’ancrage territorial du projet.