Aire éducative sur le canal de l'Ourcq - LPO Lucie Aubrac, Pantin

Nous sommes des élèves et professeur(e)s du lycée polyvalent Lucie Aubrac, à Pantin.

Les élèves concerné(e)s correspondent aux 4 classes de Seconde filière GT (Générale et Technologique), ainsi qu'à la classe de Seconde Pro HPS (Hygiène, Propreté, Stérilisation).

Les professeur(e)s impliqué(e)s enseignent les SVT (2), la Physique-Chimie (1), les SNT (1), et les Biotechnologies (2).

Notre lycée est situé face au canal de l'Ourcq, pour l'entrée parking, à très courte distance de la place de la Pointe, un lieu assez fréquenté à Pantin, qui accueille différents évènements culturels tout au long de l'année.

Nous souhaitons, à travers ce projet, créer pour les élèves une occasion de redécouvrir un lieu fréquenté au quotidien en prenant le temps de l'aborder par le prisme de questionnements scientifiques, en lien avec des problématiques environnementales, jusqu'à l'appréhension d'enjeux socio-économiques rattachés à ces questions.

Ce projet sera aussi l'occasion de réaliser une action inter-filières, permettant une mise en interaction directe des élèves des filières GT et Pro, notamment autour des orientations décidées par les élèves sur la conduite du projet, en s'appuyant sur l'expertise offerte par chacune de ces deux filières dans les domaines concernés.

Nous souhaitons mettre en place une aire terrestre éducative autour d'une portion du canal de l'Ourcq afin de permettre aux élèves de s'approprier ce territoire entre nature et ville, dont ils ont sans doute déjà certaines représentations et éventuellement certains usages, à deux pas du lycée.

Nous avons déjà mené il y a 3 ans et 1 an des analyses ponctuelles de différents indices biotiques et physico-chimiques de l'eau du canal Saint-Denis (il y a 3 ans) et de celle du canal de l'Ourcq (l'an dernier).
Mettre en place une aire éducative nous permettrait d'inscrire nos actions dans une temporalité plus longue, avec un nombre d'interventions accru, ce qui fournirait une véritable base de données exploitable, dans une dynamique s'apparentant à une démarche de sciences participatives, que nous souhaitons valoriser auprès de nos élèves.

Nous avons également à cœur, dans le cadre de ce projet, de favoriser la transdisciplinarité, déjà mise en œuvre de manière assez satisfaisante au cours de notre sortie à la journée organisée l'an dernier sur le canal de l'Ourcq, avec une collaboration fructueuse entre des collègues de SVT, de PC, et de SNT. Nous avons souhaité, cette année, renforcer cet aspect, en invitant sur ce projet une classe de Seconde Pro de la filière Hygiène, Propreté, Stérilisation, et leurs deux enseignantes de Biotechnologie. Nous nous efforçons d'encourager les échanges entre les filières au sein du lycée afin de faire tomber les murs et les préjugés qui les séparent, notamment en mettant en valeur les spécificités théoriques/techniques de chaque filière en plaçant des élèves en situation de transmission de connaissances/compétences face à des élèves d'autres filières. Cela remplit par ailleurs un objectif général de promotion de la confiance en soi et de l'autonomie de nos élèves dans la réalisation de tâches perçues comme gratifiantes.

Enfin, ce projet, dans la continuité de ceux menés les années précédentes, vise évidemment à sensibiliser nos élèves à l'importance de l'étude et de la conservation de la biodiversité, objectif qui, outre son bien-fondé évident, s'inscrit dans les programmes du Secondaire, notamment les enseignements en classe de Seconde.
L'avantage spécifique de ce type de projet est qu'il place les élèves en position directe d'acteurs/actrices et décideurs/décideuses de leurs expériences et apprentissages, ce qui devrait alimenter leur intérêt et leur motivation pour les actions menées, qui bénéficieront de leur dynamisme conséquent !

Pour un aperçu des actions menées avec nos élèves de 2GT l'an dernier, déjà encadrées par M. Chaumeil, lors de notre sortie à la journée sur le canal de l'Ourcq, vous pouvez suivre ce lien : https://drive.google.com/drive...
Cette expérience devrait probablement offrir une base solide à la mise en place de certaines de nos actions à venir dans le cadre de ce projet de mise en place d'une ATE, pour les deux prochaines années.

Concernant notre calendrier prévisionnel global :

Toutes les actions suivantes sont pensées comme réalisées par et pour les élèves des 5 classes de Secondes impliquées, avec un encadrement pédagogique et un cadrage technique de M. Chaumeil et/ou d'un(e) ou plusieurs de nos 6 professeur(e)s référent(e)s, et éventuellement d'autres collègues motivé(e)s, voire d'intervenant(e)s extérieur(e)s additionnel(le)s.

En novembre 2025 :
- choix de l'emplacement de la zone géographique, avec l'appui éventuel de quelques élèves de Première ayant réalisé la sortie sur le canal de l'Ourcq l'an dernier,
- premier état des lieux général de la biodiversité,
- réflexions sur l'occupation humaine et les usagers du lieu,
- problématisation - définition des grands axes d'étude à explorer (votation des élèves).

En décembre 2025 /janvier 2026 :
- analyse des problématiques et enjeux liés aux activités humaines le long de toute la zone en amont de notre portion de canal, et des retombées de ces activités au niveau de notre aire éducative, via le déploiement d'un jeu de rôle mettant en scène une CLE fictive autour du canal de l'Ourcq,
- définition et sélection d'un nombre limité d'objectifs concrets autour de la gestion de notre aire éducative, et de la temporalité des actions à y déployer, dont l'inscription de ces actions dans un temps long, afin de mettre en place un suivi statistique robuste des paramètres étudiés (votation des élèves).

En mars/avril 2026 :
- déploiement de premières actions de suivi, sans doute plutôt sur les paramètres physico-chimiques, et/ou premiers inventaires botaniques et/ou ornithologiques.

En mai 2026 :
- nouvelles actions d'inventaire de biodiversité (macro-invertébrés aquatiques), en parallèle d'actions de suivi des paramètres mesurés au printemps.

En juin 2026 :
- bilan d'une première année de réflexions, de mise en place, et d'actions ; évaluation des actions, mise en forme des données collectées, puis établissement de plans de travail pour la transmission aux prochain(e)s élèves et la poursuite du déploiement du projet l'année suivante.

Au cours de l'année scolaire 2026-2027 :
- suivi physico-chimique échelonné sur l'année,
- suivi de biodiversité au printemps 2027 permettant d'établir un diagnostic écologique au terme des 2 années du projet,
- bilan des deux années, et perspectives de maintien de l'ATE.

Pour les deux années à venir, nous bénéficierons de l'encadrement et de l'expertise d'Antoine Chaumeil, médiateur scientifique, qui a déjà travaillé avec nous l'an passé sur notre sortie à la journée sur le canal auprès de nos élèves de 2GT (voir dossier de ressources lié dans la rubrique Projet).

Diplômé du Muséum National d'Histoire Naturelle, il œuvre en tant qu'indépendant avec différents publics. Il a notamment déjà participé à l'animation d'une aire terrestre éducative à la Cité Jardin du Parc de la Villette (responsable d'encadrement : Nicolas Boehm). Ses taxons d'intérêt s'articulent autour de la botanique, des chiroptères ainsi que des macro-invertébrés aquatiques. Ses champs d'intervention sont variés : contexte scolaire, formation d'enseignant, aménagement paysager ou encore interventions ponctuelles lors d'évènements. 

Les enseignant(e)s référent(e)s sur ce projet apporteront quant à elles/eux leur expertise dans leurs champs disciplinaires, et remettront en action la dynamique qui s'était créée l'an dernier autour de nos sorties et de la collaboration et la complémentarité de nos matières, et qui nous avait permis de dresser un portrait assez riche de notre canal de l'Ourcq !

Des ponts pourront également voir le jour entre le projet et des actions menées par Antoine Chaumeil avec les élèves de l'école élémentaire Saint-Exupéry attenante au Lycée. En plus d'une utilisation commune de l'espace et de certains outils, des temps d'échanges peuvent être envisagés.

Enfin, les données produites par nos inventaires et autres analyses seront mises à disposition des partenaires techniques, en vue d'une éventuelle valorisation. Le responsable biodiversité du service des canaux de la mairie de Paris a notamment été plusieurs fois rencontré en ce sens.