Aires éducatives - Les casquettes bleues, reporters d'une zone humide

*Nous sommes les élèves des classes de CE1-CE2, CE2-CM1, CM1-CM2 l'école primaire intercommunale d'ANZELING.

L’association Apicool a acquis il y a deux ans une zone humide de 5 hectares qui est en cours de restauration. Par exemple, la rivière auparavant en ligne droit a été reméandrée. Elle serpente maintenant joyeusement au milieu du site.

Cette zone a été mise à disposition de l’association en tant qu’aire terrestre éducative car les enjeux liés à la préservation de ces milieux sont énormes et encore trop peu connus. Nous serons heureux et fiers de mieux connaitre et mieux faire connaitre ce petit bijou préservé situé sur notre territoire et accessible à pied de l’école. Notre école est sensible à la préservation de l’environnement et toute l’équipe scolaire n’a pas peur de se mouiller. 

Nous souhaitons intégrer l’ensemble des classes du groupe scolaire dans ce projet que nous imaginons sur 5 années. 3 classes seraient dans le projet ATE et les autres en classes d’eau. Ceci nous permettrait de voir l’évolution du regard porté par les élèves entre leur arrivée en classe de CP et leur départ en fin de classe en CM2 sur ce bout de terrain local de 5 hectares mis à notre disposition et qui se situe à 20mn à pied du groupe scolaire.

Ce terrain dispose de caractéristiques particulières : des prairies humides, un ruisseau récemment reméandré, une mare forestière, un étang renaturé. Ceci nous permettrait d’aborder de nombreux aspects transversaux adaptés suivant les niveaux . Chaque classe choisira sa zone dans la zone et les thèmes qui en découleront tels que :

• Cycle de l’eau, gestion et préservation de la ressource en eau, ses usages …
• Aspects paysagers macro et micro, trame bleue,…
• La biodiversité autour de l’eau, faune et flore, services écosystémiques, …

Notre référent et propriétaire du lieu (Apicool) nous y accompagnerait 3 1/2 journées d’interventions minimum (suivant les budgets) par an par classe : 1/2 journée en classe (présentation ATE, du site, choix de la zone par les élèves, questionnements..), 2 1/2 journées sur site. Chaque année, le sujet sera élargi et approfondi suivant les niveaux afin de s’assurer des acquis et progresser au rythme des élèves. Les thèmes et les rendus seront approfondis en classe ou sur place suivant les besoins. Des échanges auront lieu entre les classes.

En tant que reporters, nous enfilerons nos casquettes d’explorateurs et nous nous fixerons plusieurs missions dont celle de transmettre nos expériences le plus largement possible:

• Réalisation d’une maquette du lieu (année 1)
• Réalisation d’un panneau informatif (année 2)
• Écriture d’un journal d’exploration collectif sur tout le temps du projet et partagé par toutes les classes : textes, dessins, interviews de différents partenaires (association référente, bénévoles, élus, syndicat des eaux, naturalistes, monde agricole, chasseur, gens du village, …), articles de presse…
• Création de jeux et d’un rallye sur site pour les parents (année 2 ou 3)
• Jumelage avec l’école de Colmen…

Une première séance se déroulerait dans chaque classe en janvier avec notre référent qui viendra présenter la zone (photos, vidéos, Géoportail) et les éléments constituant cette zone.

Les premiers questionnements seront alors posés sur la zone de manière globale mais aussi sur chaque partie constituant la zone.

Suivant ce premier travail, les élèves choisiront quelle zone particulière ils souhaitent explorer et dresseront un ensemble de questions à résoudre. Le plan de travail en classe et sur site sera alors établi ainsi que les premiers éléments de reportage. De ces questionnements découleront aussi les apports à définir du référent.

En tant qu’enseignantes, nous veillerons à ce que les classes travaillent sur des sujets différents afin qu’ils puissent les classer par thème et les partager.

Le travail d’écriture, d’illustrations, de recherche sera fait en classe.

Au moins deux demi-journées se feront sur site avec le référent (plus si les budgets trouvés nous le permettent) qui explorera les thèmes à valider, approfondir, corriger avec les élèves.

Au fur et à mesure de l’avancement du projet, nous verrons aussi quels usagers interviewés pour notre journal collectif.

Même si le budget ne nous permet pas d’avoir beaucoup de séances avec le référent sur site, nous inscrivons ce travail sur de long terme et dans un cadre d’échange entre les élèves mais aussi avec les parents; Nous espérons faire de cette zone un espace fédérateur et créerons un moment interactif avec les parents sur site (jeux, rallye…) au moins avec une classe par an (CM2 ?)

Pour nos élèves, c'est aussi mieux connaitre et mieux faire connaitre leur territoire.,(reportage et articles à publier avec les communes), le valoriser et en être fiers : devenir acteur de sa préservation, rencontrer des partenaires;  vivre de l’écologie heureuse et partagée, fédérer autour de la préservation du vivant.

L’eau c’est la vie pour tous.

Notre référent est Apicool

Nous solliciterons également des interviews avec d’autres experts, des élus, … en fonction de l’avancement du projet. APicool travaille en réseau avec de nombreux autres structures. Elle nous guidera sur ce point.

Exemple : le syndicat des eaux (qui a réméandré la rivière), les bénévoles de l’association, les élus (gestion de l’eau), l’agriculteur qui fauche, le chasseur, les pécheurs, les naturalistes mais aussi les citoyens du territoire (genre radio trottoir…), visite de la station d'épuration (que nous visitons tous les ans)