Au nom de l'équité et de l'égalité des chances, le projet vise à offrir des moments de découvertes positives sur l'eau à des jeunes migrants qui ont traversé la Méditerranée au péril de leur vie.
Enseignante en alphabétisation et français langue seconde, je suis coordinatrice d'un dispositif UPE2A-NSA qui accueille une quinzaine de jeunes chaque année, des jeunes jamais scolarisés antérieurement. Ces jeunes vivent dans des situations de précarité innommables et traînent de lourds traumas consécutifs de la traversée migratoire dont la Méditerranée symbolise le point d'orgue, la bascule d'un continent à l'autre, laissant de fortes séquelles. Le projet vise à entrer en résilience, redonner de la confiance et de la dignité à tous ces jeunes. Il est supervisé par les psychologues du Cercle des Compétences et fait l'objet, parallèlement au tournage d'un documentaire d'1h30, sur la première année de vie en France de ces jeunes mineurs non accompagnés.
Activités nautiques: Vogue en résilience! s'inscrit dans le projet plus global A contre-courant.
Présentation détaillée du Projet A Contre-courant, Un parcours de résilience en UPE2A-NSA
Unité Pédagogique pour Elèves Allophones Arrivants, Non Scolarisés Antérieurement.
Projet imaginé et écrit par Peggy Zielinski, enseignante de Français Langue Seconde, spécialisée en alphabétisation.
« C’est chargé » disent-ils en rituel le matin. « Tu sais moi je veux faire mon effort, je veux apprendre mais toujours je me pense le bateau ».
Le projet "À contre-courant" vise à lever les obstacles aux apprentissages rencontrés par de jeunes migrants, souvent traumatisés par leur parcours, et en particulier par la traversée de la Méditerranée. En combinant une approche pédagogique actionnelle et créative avec un accompagnement spécialisé en résilience, il permet à une quinzaine de Mineurs Non Accompagnés de reprendre confiance en eux et de valoriser leurs compétences dans une perspective inclusive et interculturelle.
Face aux traumatismes qui perturbent leur accès aux apprentissages, le projet, porté par une enseignante coordinatrice du dispositif (Peggy Zielinski) accompagnée d’un enseignant référent en éducation inclusive (Jacques Bouvet) , s'appuie sur une thématique centrale : l'eau. Il propose une descente symbolique et progressive, de la montagne jusqu'à la Méditerranée, ponctuée d'activités qui visent à reconstruire un lien positif avec cet élément autrefois synonyme de péril. Ce parcours pédagogique et expérientiel se veut une manière pour les jeunes de reprendre le contrôle actif de leur traversée migratoire.
Un documentaire unique, dont ces jeunes sont à la fois sujets et acteurs, viendra témoigner de leur première année en France et déconstruire les préjugés à leur égard, pour aller "à contre-courant" des idées reçues. Ce film donnera lieu à des échanges avec divers publics afin de mettre en lumière leurs parcours.
A contre-courant souligne également la complexité de leur première année en France : apprentissage d’une langue qui leur est étrangère, acculturation à l’école et alphabétisation, démarches administratives, nécessité d’autonomie, lutte contre la précarité. L'objectif est de créer "les conditions d’une dynamique de résilience", afin qu'ils puissent s'ouvrir aux apprentissages et s’inscrire progressivement dans la société.
Le projet vise à les aider à surmonter les blocages et à donner à voir ces parcours dont l’arrivée à Lampedusa ne constitue en rien la dernière étape. Le parcours migratoire en réalité se poursuit tout au long de cette première année de scolarisation (et même au-delà!) durant laquelle ils vont soulever et affronter de nombreux obstacles. Pour des adolescents sans parents ni éducateurs pour la plupart durant plusieurs mois -parfois l’année entière sans prise en charge par la protection de l’enfance- pour ces adolescents dont l’enseignant figure bien souvent le seul repère adulte et stable, la première année en France se révèle une autre traversée et relève du défi.
Enfin, la dimension médiatique du projet est essentielle pour sensibiliser le grand public à leur réalité. Le film, réalisé par Thomas Kotlarek, accompagné d’une bande-son signée Guillaume Allardi et des jeunes, et de participations surprises, offrira une fenêtre sur leur autre traversée, culturelle et administrative cette fois.
Il s’agit en effet de désinvisibiliser les jeunes mineurs non accompagnés à qui l’on demande en un an de concilier leurs premiers pas à l’école en même temps qu’ils doivent régulariser leur situation administrative, devenir autonomes -tout en prouvant qu’ils sont mineurs mais capables d’être acteurs de leur orientation- tandis qu’ils découvrent le système scolaire français-et le système scolaire tout court- et une nouvelle culture.
À travers ce projet, il ne s'agit pas de souligner les "barrières de la langue", mais bien de construire des "passerelles interculturelles et inclusives« en remplaçant le doigt pointé par une main tendue.
Le projet dans son ensemble représente un coût de 70 000 euros. A ce jour, il nous manque encore 30 000 euros. Chaque financement est important pour nous permettre de réaliser ce projet dans son intégralité.
L'objectif minimum de 1000 € nous permettra de financer les séances de kayak sur le Rhône, encadrées par des animateurs qualifiés, et de financer quelques achats de matériels (serviettes, quelques maillots).Aidez-nous à aller jusqu'au bout de ce projet! Au nom de l'équité et de l'égalité des chances, et, pour une société inclusive!
La présentation et le contenu de cette page ont été élaborés par et sous la responsabilité du porteur de projet et de ses élèves. Un texte de présentation, s'il est original, est protégé par le droit d'auteur
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