Premier échange international pour 50 élèves de la Savoie et du Val d'Aosta : quand l'écriture permet de prendre langue ...
Ils sont 24 du côté français, 25 du côté italien. Deux établissements aux abords des Alpes, une sorte de rencontre au sommet ! Ils habitent en ville, parfois sur son pourtour, ils aiment la nature, les grands espaces, le dialogue qu'ils entretiennent avec le végétal et le minéral environnants. Ils commencent leurs années lycée (Seconde/quarta e quinta ginnasio), une tête bien pleine et la nécessité de continuer à la rendre bien faite. Pour cela, une matière première à apprivoiser et chérir, les mots italiens ou français, qui forgent la pensée, qui disent le monde perçu, qui le recréent sous forme d'histoires à lire ou à écrire.
Dans un monde où les écrans sont rois, comment faire naître et nourrir la passion du livre et du
récit ? Comment se ré-approprier sa capacité à créer quand les multinationales des médias modernes
veulent faire de nous les spectateurs tristes et éteints d’images, de sons, de paroles dont nous ne
contrôlons plus le flux ?
Apprendre à lire, apprendre à écrire, à utiliser le levier de la langue faite art pour dire ses émotions,
ses inquiétudes, ses espoirs en les entrelaçant dans ce drôle de tissu que constituent les plis d’un
récit. Choisir les mots, les peser, les placer, c’est penser. Construire un décor, une intrigue, des
obstacles, donner corps et âme à un personnage, c’est recréer, dans l’imaginaire, un monde, peut-
être moins brutalement réel mais sans doute plus vrai, plus authentique. Travailler dans la langue de
l’autre, en découvrir le fonctionnement, la rendre accessible par la traduction au lecteur qui ne la
maîtrise pas. Être un passeur de mots, un passeur d’univers, concentré, exigeant, inventif.
Tout commence au mois d’octobre avec l’échange de courtes capsules où, de part et d’autre des
Alpes, chaque élève se présente et offre une phrase extraite d’une lecture récente et qui dit quelque
chose de sa personne, de son caractère.
Juste au moment des vœux de fins d’année, un premier contact en direct est établi par visio-conférence où chaque élève montre le bout de son nez et annonce en quelques mots
quelle œuvre du répertoire français ou italiens il présentera fin janvier sur une courte video déposée
sur un drive collaboratif.
Au retour des vacances, les appariements sont construits, sur la base des videos et informations
communiquées par les jeunes. En classe, les enseignants donnent quelques clés, à partir de quelques
nouvelles de nos meilleurs auteurs, pour comprendre les mécanismes qui régissent la construction
d’un récit.
Fin janvier les élèves français et italiens échangent leurs découvertes littéraires. Nous entrons en récits, juste avant la
première phase de l’échange en vrai, à Aosta, du 10 au 17 février : premiers ateliers d’écritures à partir de
photos de famille partagées, d’anecdotes personnelles insignifiantes revisitées pour être le point de
départ d’une histoire à dormir debout …
Une intersession de deux mois et demi permettra à chaque binôme franco-italien de poursuivre à
distance le travail et de jeter les bases d’un récit co-écrit.
Et puis quand viendra le joli mois de mai (du 19 au 25), quand éclosent les promesses de la première trame, les
bourgeons des premières pages écrites, les récits prendront leur forme définitive, dans le cadre
d’une collaboration avec quelques auteurs de la 38e édition du Festival du Premier Roman de
Chambéry, mis en place par l’association « Lectures plurielles ». Ce sera alors l’occasion de
marcher dans les pas de Jean-Jacques Rousseau, éphémère chambérien. L’occasion aussi de
pénétrer l’antre créatrice d’un illustre dauphinois, Henri Beyle, dit Stendhal. Au bout du chemin de
mots, la publication - pourquoi pas ? - d’un recueil de nouvelles bi-lingues avec leur traduction ...
Ce projet est un projet déjà largement financé. La partie en Italie a été à la charge des familles (94 euros) et a reçu une subvention de la MDL (Maison des Lycéens) de 15 euros par élève. Une partie des bénéfices d'une vente de chocolats menée par les élèves, a été affectée aux paiements des dépenses de cette première phase (920 euros).
La partie qui se déroule en France (aide-toi le ciel t'aidera !) et pour laquelle nous lançons ce financement participatif, est rendue possible par diverses actions qui permettent de ne pas solliciter à nouveau les familles : le reliquat de la vente de chocolats (300 euros), l'aide d'une association de parents d'élèves (500 euros). Le coût total actuellement prévu pour la partie accueil est de 1300 euros (Bus Chambéry : 100 euros + Bus vers Grenoble : 1000 euros + Visite guidée Musée Stendhal : 150 euros + déplacement vers la Bastille 50 euros). Il nous manque donc 500 euros pour bénéficier d'un budget optimal et pour accueillir dignement nos amis italiens !
Vous l'avez compris, ce projet se veut une alternative à la pauvreté des messages et des tristes anecdotes dont les réseaux sociaux bombardent nos jeunes esprits. Apporter la petite pierre de l'Ecole à la sauvegarde d'un continent intérieur, à la construction d'un imaginaire non colonisé par les intelligences artificielles, c'est le sens de notre projet, des mots pour prévenir les maux.
La présentation et le contenu de cette page ont été élaborés par et sous la responsabilité du porteur de projet et de ses élèves. Un texte de présentation, s'il est original, est protégé par le droit d'auteur
Les dons effectués au bénéfice d’un projet ouvrent droit à la déduction fiscale à hauteur de 60% du don effectué et de 0,5 % du chiffre d’affaire annuel pour les entreprises et 66% du don effectué, dans la limite de 20% du revenu imposable annuel pour les particuliers éligibles, dans le cadre de la réglementation en vigueur.
Si vous appartenez au même foyer fiscal qu’un élève bénéficiaire d’un projet de sortie avec nuitée, votre don n’ouvre droit à la défiscalisation que s’il s’ajoute à la contribution que vous avez payée par ailleurs pour la participation de votre enfant au projet.
Aujourd'hui, une vraie mise à l'épreuve linguistique pour nos élèves Esabac, une vraie entreprise herculéenne !
La stampa valdotana si intessa al nostro progetto!