ATE: Le sentier nature de Saint Ex

Nous sommes une classe de seconde du Lycée Saint Exupéry de Marseille.

Avec ce projet nous voulons agir pour palier au syndrome de « manque de nature » qui joue un rôle prépondérant sur le bien-être de tous les usagers du parc du lycée.

Le parc de 7 hectares attenant au Lycée Saint Exupéry fait partie de la trame verte du quartier, dans lequel lors des projets précédents les élèves ont dénombré 670 arbres de 75 espèces différentes, et plus de 20 espèces d’oiseaux avec le concours de la LPO. L’Office National de la Biodiversité a déclaré que ce parc était un réservoir de biodiversité.

Les équipes pédagogiques ont constaté un besoin majeur de rompre l’enclavement des élèves, tant dans la classe que dans leur quartier. Le lycée Saint Exupéry est en effet classé Politique de la Ville et son bassin de recrutement ne comporte que des collèges classés REP+. Les élèves ont ainsi toujours des difficultés et sont souvent en auto-censure, quel que soit leur niveau scolaire :

• Difficultés de s’ouvrir à d’autres horizons que leur établissement ou leur quartier ;
• Difficultés dans l’accès à la culture et aux sciences ;
• Auto-censure dans leur choix d’orientation et de parcours professionnel par sentiment d’illégitimité.

L’Aire Terrestre Éducative, dans l’espace du parc choisi par les élèves, fera suite aux actions menées depuis 4 ans dans ce lieu. Afin d’acquérir un esprit critique, il est nécessaire d’apprendre à mieux connaître son environnement pour mieux le protéger et se l’approprier pour le respecter, répondant ainsi aux priorités de l’Éducation Nationale.

Pour démarrer ce projet, en septembre nous irons dans divers autres sites à la biodiversité remarquable, afin de nous donner une vision d’ensemble des possibilités d’actions, en s’appuyant sur le diagnostic de biodiversité du parc fait par la LPO.

Concrètement, nous devrons, en décembre après le choix du site fait en octobre-novembre, l’intégrer dans une carte interactive que nous voulons créer avec la section NSI (numérique et sciences informatiques) du lycée puis y faire figurer l’état des lieux et les actions faites les années précédentes. Cette carte amènera sur les fiches descriptives de l'écologie des espèces rencontrés, et montrera l'implication des élèves dans la compréhension de l'écosystème du parc.

Nous déciderons par la suite (vers février - mars) des dispositifs à mettre en œuvre pour aménager, pour protéger et/ou pour informer les autres élèves du lycée et d'autres établissements, et nous choisirons de partir à la recherche de partenaires techniques, scientifiques, financiers, institutionnels... à travers des thèmes du Développement Durable.

Les projets de sciences participatives avec des chercheurs et des associations donneront les outils aux élèves pour susciter la réflexion sur l'aménagement de l'environnement de l'aire éducative, et pour élaborer et concevoir des stratégies de conservation.

Ils auront la possibilité de médiatiser leurs projets à travers le dispositif de leur choix.

Les buts majeurs sont :

• Le développement de l’engagement citoyen, l’ouverture vers la culture et les sciences, l’amélioration de l’engagement dans les apprentissages et dans l’orientation.
• Aider l'individu à acquérir de nouvelles attitudes, notamment de respect, vis-à-vis de lui-même, de son environnement, de la société et d’autrui.
• Reconnecter l’élève à la nature par la participation à des évènements tels que le choix du lieu, les cueillettes, l’observation des pollinisateurs, des saisons…
• Donner à l’élève un rôle actif dans des apprentissages qui font sens avec l’acquisition de connaissances sur le patrimoine naturel et culturel pour devenir un acteur conscient de la protection de l’environnement.
• Apporter de la socialisation, que ce soit :

• À l’intérieur d’une classe : travail collectif, mises en commun d’envies et de questionnements, négociation permanente sur le projet, vécu collectif de sa réalisation

• À l’intérieur du lycée : sondage d’opinions, défenses des projets, communication autour des réalisations

• À l’intérieur de la famille : valorisation de la parole, du rôle joué dans l’aboutissement du projet.

• A l’intérieur du quartier : transmission des savoirs et de la gestion d’un patrimoine commun auprès des autres lycéens, des collèges et écoles environnants. Faire émerger des synergies territoriales entre usagers, communauté éducative et acteurs de la gestion et de la protection l’environnement.

Cette année, l’association « les perles de la cote bleue » va nous accompagner pour la réalisation de ce projet.

Son rôle sera de nous proposer des ouvertures territoriales, scientifiques ou partenariales vers d’autres structures dont nous pourrons avoir besoin. Le temps qu’elle nous consacre nous permettra une réflexion commune sur l’impact des actions à mener sur notre environnement.

De notre côté, nous travaillerons avec la classe de NSI sur la carte interactive et les fichiers à y associer, et nous inciterons l’équipe éducative à faire la classe dans le parc, suite à une visite guidée du site.

En fonction des avancées du projet, nous solliciterons d’autres partenaires tels que l’association Teragir et son dispositif « la forêt s’invite à l’école », des apprenants adultes de BTS Gestion et Protection de la Nature, ou les employés en service civique de l’association Unicité.